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11 août 2019
Research

Notre projet de recherche, Partir d’un bon pas pour un avenir meilleur (Partir d'un bon pas), compte parmi les plus audacieux projets du genre au Canada. Il a pour objectif d’évaluer les effets à long terme d’un programme de prévention mis en œuvre auprès de jeunes enfants vivant en milieu défavorisé, au pays. Depuis ses débuts, ce projet attire l’attention, l’intérêt et le soutien indéfectibles de groupes nationaux et internationaux. Le projet Partir d’un bon pas nous offre une occasion unique, celle de mettre de l’avant nos connaissances sur l’implantation de solutions issues du milieu communautaire et visant à contrer les effets néfastes de la pauvreté par le biais de programmes d’intervention auprès des jeunes enfants. La diversité des communautés participantes (francophone, autochtone, récents immigrants et groupes multiculturels) multiplie nos chances de trouver des solutions qui seront applicables à l’ensemble des enfants au Canada. Les résultats obtenus nous indiqueront avec précision la direction à prendre lors de l’élaboration de programmes de prévention et d’intervention; de plus, cette information nous permettra de prendre des décisions éclairées lors de l’adoption de politiques sociales.

Dans le cadre de cette recherche longitudinale, nous avons suive un groupe d’enfants et de familles qui ont participé, pendant quatre ans, à un programme de prévention Partir d’un bon pas réparti dans huit communautés distinctes. De plus, nous avons suivis des enfants et leurs familles vivant dans trois communautés géographiquement similaires mais n’ayant pas obtenues les subventions nécessaires à la mise en œuvre du projet Partir d’un bon pas. Entre 1993 et 2003, nous avons fait la cueillette de données sur ces sites, portant sur plus de 1 500 enfants, ainsi que leurs familles et enseignants. Dans les sites où se trouvaient les plus jeunes enfants (environ 800 enfants), la cueillette de l’information fut répétée lorsque l’enfant avait 3 mois, 18 mois, 33 mois, 48 mois, puis lorsqu’il était en première année et en troisième année primaire. Dans les sites où se trouvaient les enfants plus âgés (environ 700 enfants), la cueillette de l’information fut répétée lorsque l’enfant était à la pré-maternelle, à la maternelle, en première année, en deuxième année, en troisième année, puis en sixième et neuvième année, puis en sixième, neuvième et douzième année.

Pour chacun des éléments faisant l’objet de cueillette de données, nous avons réuni plus de 100 résultats ou mesures touchant toute une gamme d’intérêts comme l’adaptation sociale chez l’enfant, les troubles émotionnels et comportementaux chez l’enfant, l’adaptation scolaire, la promotion de la santé et les comportements à risque chez l’enfant et le parent, le comportement social et émotionnel du parent, le fonctionnement de la cellule familiale, l’engagement social et communautaire, la qualité de vie du quartier.

Cette recherche a été subventionnée par le Ministère des affaires sociales et communautaires de l'Ontario de 1990 à 2000. Puis de l’an 2000 à 2004, elle fut subventionnée par le Ministère de la santé et des soins de longue durée. De 2005 à 2006, ces subventions nous ont été octroyées par le Ministère des services à l’enfance et à la jeunesse de l’Ontario. De 2007 à 2010, cette recherche a été subventionnée par Sécurité publique Canada.

À l'heure actuelle, avec le soutien de la Fondation Max Bell et d'autres bailleurs de fonds, nous nous engageons dans un projet de diffusion à l'échelle nationale pour aider à informer davantage les communautés des autres initiatives Partir d'un bon pas et pour aider les collectivités intéressées à développer des projets similaires.

MEMBRES ACTUELS DU GROUPE DE RECHERCHE

Les travaux de recherche et de diffusion de Partir d’un bon pas se poursuivent. Le Groupe de recherche Partir d’un bon pas génère et diffuse les données scientifiques à l’égard d’interventions développées dans le but d’éviter que les jeunes enfants des quartiers à revenu peu élevé et à risque élevé atteignent des résultats de développement inférieurs.

Nos objectifs :

  • promouvoir la recherche en développement, en soins et en éducation de la petite enfance au Canada
  • effectuer la recherche à l’aide de méthodes de pointe
  • examiner les résultats à court et à long terme de projets de soins et d’éducation pour les enfants, les familles et les communautés
  • analyser les coûts et la viabilité des programmes
  • rédiger des demandes de subvention afin d’appuyer de la recherche de haute qualité, s’engager dans le transfert des connaissances et éclairer les politiques publiques à l’aide de données scientifiques
  • fournir un guide étape par étape pour les organisateurs communautaires, les professionnels des services sociaux et de la santé, les planificateurs de politiques ou toute personne qui s’intéresse à la mise sur pied d’une initiative communautaire de prévention au profit des enfants et des familles de son quartier. 

ANCIENS MEMBRES DE L'ÉQUIPE CENTRALE DE RECHERCHE

Afin d'assurer des résultats de recherche comparables parmi tous les sites, le gouvernement a financé l'Unité de coordination de la recherche (UCR) Partir d'un bon pas. Afin d'adresser la gamme de résultats et de programmes évalués pour Partir d'un bon pas, l'UCR a embauché une équipe centrale et un directeur de recherche, équipes de recherche sur place et un personnel de soutien central.

Équipe centrale et directeur de recherche

Les anciens membres de l'équipe centrale de recherche, composée de 16 membres et un directeur de recherche, était responsable de l'élaboration des devis de la recherche, de la planification des instruments de mesure, de la mise en œuvre de la recherche, du maintien de la banque de données à l'université Queen's, ainsi que de l'analyse et du rapport des résultats de la recherche. La composition de l'équipe centrale faisait en sorte que chacun des domaines d'expertise requis pour le projet était représenté, c'est-à-dire la recherche quantitative et qualitative; les soins aux enfants, la santé des enfants et des familles; l'éducation de la petite enfance; les programmes de services sociaux; les connaissance dans des domaines spécifiques de recherche (enfants, familles, et communauté; les coûts et l'efficacité relative; l'évaluation de programmes); et l'expérience en recherche multidisciplinaire. Le Directeur de recherche était Ray Peters du Département de psychologie de l'Université Queen's; c'est lui qui avait la responsabilité d'assurer la haute qualité de la recherche Partir d'un bon pas.

Les personnes suivantes sont d'anciens membres de l'équipe centrale de recherche:

LES BUTS DE LA RECHERCHE ET LES QUESTIONS DE BASE

Plusieurs objectifs principaux de recherche sont rattachés au projet Partir d'un bon pas.

1. La recherche portant sur l'évaluation des résultats

L'objectif : "L'objectif premier de toute recherche de démonstration portant sur la prévention primaire est de mettre en évidence les effets positifs d'un tel modèle de recherche. Dans son ensemble, les données de la recherche de démonstration Partir d'un bon pas pour un avenir meilleur comprennent toutes les composantes positives qui s'inscrivent dans les limites des ressources financières, ainsi que dans le cadre de la participation communautaire. L'objectif n'est donc pas d'identifier les services de prévention les plus efficaces et les plus économiques, mais bien de déterminer l'efficacité des projets subventionnés faisant appel à la participation de la communauté" (Demande de soumissions, Ministère des services sociaux et communautaires de l'Ontario, 1990).

Les questions : Les programmes Partir d'un bon pas peuvent-ils contribuer à :

  • prévenir les graves problèmes émotifs et comportementaux chez les jeunes?
  • promouvoir un sain développement chez les jeunes et leur famille?
  • outiller les familles de milieu défavorisé pour les aider à mieux répondre aux besoins de leurs enfants?

Principaux résultats à court terme, obtenus immédiatement au terme du programme longitudinal de prévention de quatre ans (1998)

On note que les enfants vivant dans plusieurs communautés desservies par le programme Partir d’un bon pas sont de moins en moins dépressifs et anxieux et qu’ils développent leurs aptitudes sociales. L’ensemble des enfants de ces communautés ont bénéficié, dans leur foyer, d’un environnement valorisant davantage une vie sans fumée et une saine alimentation. Dans les communautés où se trouvaient les plus jeunes enfants, ces derniers étaient plus nombreux à recevoir les vaccins d’immunisation dès l’âge de 18 mois et leurs parents avaient le sentiment d’avoir plus facilement accès aux professionnels, comme les médecins et les travailleurs sociaux, pour consultation concernant leurs enfants. Dans les sites regroupant les enfants plus âgés, les parents affirmaient que la santé de leurs enfants s’était amélioriée. Dans deux de ces communautés, le taux d’enfants ayant recours à des services éducatifs spécialisés était en baisse alors que, dans des communautés semblables, ces services étaient en hausse dans le milieu scolaire. Dans tous les sites étudiés, les parents ont noté une nette amélioration de la qualité de vie au sein des communautés désservies par le programme Partir d’un bon pas en ayant, par exemple, le sentiment de vivre dans un quartier plus sécuritaire et plus satisfaisant.

Voir les rapports et les articles publiés, faisant état des résultats à court terme de cette recherche. Voir la rubrique intitulée Titre VIII pour les publications concernant la nutrition des enfants.

2. La recherche portant sur l'analyse économique

L'objectif : « À ce jour, une lacune importante de la recherche sur la prévention primaire en général est le manque d'attention aux coûts des programmes. Cet aspect a souvent été négligé. Lorsqu'il a été abordé, les coûts étaient presque toujours calculés de façon rétrospective. C'est pourquoi le deuxième objectif de la recherche est d'étudier les coûts du modèle Partir d'un bon pas dès le début du financement. » (Demande de soumissions, Ministère des services sociaux et communautaires de l'Ontario, 1990).

La question : Quels sont les coûts annuels des programmes Partir d'un bon pas?

Le modèle Partir d’un bon pas pour un avenir meilleur est un programme économique, le coût moyen étant de 1 000 $ par enfant par année, ce qui est bien peu comparativement aux projets de prévention mis de l’avant aux États-Unis au coût annuel de 4 300 $ à 16 000 $ par enfant.

Question : Il n’existe au Canada aucun autre projet de recherche en prévention, et très peu aux États-Unis, offrant une analyse économique comparative. Nous serons en mesure de répondre aux questions de nature économique en examinant les fortes sommes versées par nos gouvernements afin d’offrir divers services afin de répondre aux besoins relatifs à l’éducation spécialisée, le décrochage scolaire au secondaire, les grossesses chez l’adolescente, la criminalité, le chômage et les services sociaux….La prévention est-elle rentable ? Et plus particulièrement en regard des objectifs visés par nos politiques publiques, pouvons-nous établir des preuves concrètes et scientifiques que, pour chaque dollar versé pour un projet de recherche en prévention ou pour un programme de prévention primaire auprès de jeunes enfants, nous récoltons des bénéfices dont la valeur dépasse le dollar versé à l’origine?

Cliquer sur Rapports et publications : Résultats des recherches, La recherche longitudinale, Rapport des résultats à moyen terme pour prendre connaissance d’une première analyse des coûts et des bénéfices.

3. La recherche sur l'élaboration du projet et sur le modèle de programme

L'objectif : « Le troisième objectif d'importance majeure porte sur l'évaluation du processus et sur l'analyse organisationnelle. Dans le passé, cet aspect a également été négligé dans la recherche portant sur les projets de démonstration. Il y a très peu de documentation sur les structures, les processus, les activités et l'organisation de programmes efficaces pour les enfants. L'étude des questions sur les processus et l'organisation constitue l'un des trois objectifs principaux de recherche du projet Partir d'un bon pas. » (Demande de soumissions, Ministère des services sociaux et communautaires de l'Ontario, 1990).

Les questions : De quelle façon les communautés du projet Partir d'un bon pas ont-elles élaboré et mis en oeuvre le modèle de ce programme? En quoi les projets locaux de démonstration reflètent-ils :

  • la participation des parents et de la communauté?
  • l'intégration des services?
  • la qualité des programmes?

Voir : l’élaboration des projets et les méthodes de recherche; la participation des résidents; l’engagement des prestataires de services; l’organisation et la gestion des projets à l’échelon local; les programmes; les histoires personnalisées.

4. La recherche longitudinale - Phase II

L'objectif : Il y a très peu de programmes de prévention à l'intention des enfants qui ont suivi, au fil des ans, les jeunes enfants et leur famille jusqu'à l'adolescence et même après. Seule la recherche longitudinale peut répondre aux questions fondamentales portant sur les résultats à long terme et sur la rationalité des coûts. Voilà un objectif de recherche important pour le projet Partir d'un bon pas.

Les questions :

  • Pour les enfants et leurs familles, quels sont les effets à moyen terme et à long terme ainsi que les retombées économiques ?
  • Les projets locaux Partir d'un bon pas sont-ils viables? Ont-ils tendance à évoluer au chapitre des programmes, de l'organisation et des budgets? Quelles améliorations à court terme peut-on observer chez les enfants, les familles et les communautés au terme d’un premier programme subventionné pendant cinq ans (1998-2003)?

Voir les rapports de la Recherche longitudinale.

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